Comme pour un drame, les hautes façades de la vieille ville dressent leurs fastes usés : décor
décalé de bâtisses mal entretenues, rongées par l'air marin et les pluies de mousson. Les portes
de bois sculpté, les anciens palais, les caravansérails, les demeures des marchands arabes ou des
négociants européens affichent les marques d'une occupation aujourd'hui plébéienne. La
révolution fit des ces grandes maisons des logements collectifs, des écoles, le siège d'administrations. Le marbre des marches est brisé, le sol des ruelles défoncé. Des ouvertures ont été
percées dans les murs pour aménager une boutique ou un atelier. |